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السبت، 26 سبتمبر 2015

la tradetion au sud de maroc



Depuis des siècles déjà, le désert était une passion ancienne pour les européens, de nombreux explorateurs, aventuriers et aventurières passionnés du Sahara, se sont déployés vers le Sahara pour la découverte de ce monde immense, mystérieux et infini.
Si on peut dire que ces passionnés du désert, chercheurs et autres ont commencé leur ruée non seulement au 15ème siècle mais depuis des dizaines de siècles auparavant en provenance de toutes les civilisations méditerranéennes anciennes. Des populations ibériques, phéniciennes, italiennes, troyennes, catagenèses, israélites et autres, fuyant les guerres, ou à la recherche d’un nouvel espace de vie sont descendus vivre dans le désert suivi par les romains, les vandales et les arabes, etc… Ce mélange d’ethnies donna naissance au peuple imazighen.
Puis ont suivi d’autres explorateurs comme Théodore Monod, Michel vieuchange, St Exupéry, Mermoz et d’autres célèbres écrivains, aviateurs, amoureux du désert, qui nous ont largement commenté leurs expressions sur le désert, de l’homme du désert, la coutume et la tradition et de la culture sahraoui au sud du Royaume, dans leurs carnets, livres, visites, romans et divers écrits.
La culture sahraoui complémente et enrichi le patrimoine culturel, national riche à l’instinct des autres régions du Royaume d’une histoire qui date de 10.000 ans avant aujourd’hui, comme le prouvent plusieurs documentations historiques.
La population sahraouie est composée de nombreuses tribus qui ont marqué la zone par ses spécificités et ses origines. Ces populations nomades dont la survie étaient tributaire de l’eau et des points d’eaux avaient développé une stratégie de vie particulière pour survivre dans un désert avide et impitoyable d’où émergent des traditions et coutumes qui leur sont particulières, dans les domaines vestimentaires, linguistiques, gastronomiques, intellectuels, culturels et sociaux.
Dépendante donc de l’eau, la population sahraoui au sud du pays était astreinte à de permanents déplacements à la recherche de nouveaux points d’eaux pour s’alimenter en eau potable et alimenter ses troupeaux de dromadaires et de caprins. A cause de ces déplacements, la contrainte est venue de créer la tente comme logement facile et transportable.
La tente traditionnelle exige un travail minutieux, exigeant le temps et la patience. La fabrication d’une tente peut durer de 7 à 12 mois. Puis ce sont les femmes qui sont artistes spécialisées dans la fabrication de la tente. Après avoir ramassé, lavé et tissé la laine des caprins, les femmes tissent des morceaux, long de 9 à 12m, qu’elles cousent ensemble pour ramasser la tente en une unique pièce, ce dans une ambiance de joie, de chant et de chaleur familiale et de groupe.
La tente est tenue par de grands piliers de l’intérieur. C’étaient aussi les femmes qui s’occupaient des dressages de tente, une forte opération qui exigeait et prouvait aussi la force physique de la femme au Sahara.
La tente traditionnelle offre un cadre de vie luxueux, frais et relaxant, puis encore plus hospitalier. Elle est ouverte en permanence sur le désert sur l’espace immense, offrant la possibilité d’admirer à perte de vue les paysages du Sahara. Elle est ouverte aux visiteurs imprévus qui trouvent accueil, nourriture et thé. L’hospitalité est de rigueur, sinon la critique est fort gênante pour tout acte d’inhospitalité exprimée surtout en poésie hassanie.
La tente constitue l’habitation traditionnelle maintenue malgré la sédentarisation pour ceux qui s’évadent vers le désert pour s’y purifier, rétablir ses esprits, méditer sur la vie et se débarrasser des lourdeurs de la vie citadine.
La tente se transforme le soir en plusieurs chambres à coucher, séparées par des grands morceaux de tissu, ou dorment le couple, les enfants et les invités. Au fond de la tente est rangé Dabch (les draps, les vêtements etc…) souvent dans des grandes caisses fabriquées par les Maalmines (ou artisans). Des tapis et des oreillers constituent l’ameublement de la tente an milieu de quoi règne le théière et les petits verres dans un plat autrefois fabriqué en argile, aujourd’hui en inox.
En effet le thé est non uniquement une boisson coutumière pour calmer la soif et éviter de boire l’eau salé du désert, mais la cérémonie permanente qui évoque de longues discussions sur le cheptel, les informations sur les autres tentes lointaines rapportées par des visiteurs de passage et surtout l’occasion propice pour citer des ‘’gaffes’’ (des verres de poésie hassanie improvisés sur le champ) ou encore des poésies d’amour, sur la nature, la théologie etc… en dialecte hassani et mais aussi en arabe classique.
Le thé est préparé par l’eau de pluie ramassée en périodes de pluviométrie. Cette eau est précieuse et se vend plus cher que l’eau des puits. Un sahraoui ne boirait jamais le thé préparé par l’eau des puits. Celle-ci étant trop salée. Puis la tradition veut que la cérémonie dure de langues heures autour de la théière, discutant et parlant en dialecte hassani.
En effet, le dialecte hassani est le dialecte parlé dans la zone sud du Royaume mais aussi au sud-ouest de l’Algérie, en Mauritanie, Mali et plusieurs autres régions de l’ Afrique de l’Ouest. C’est un dialecte dominé par l’arabe classique à 85% selon des centres spécialisés dans les études de langues et dialectes. Puis le dialecte hassani est poétique. La plupart des habitants sahraouis s’ils ne sont pas poètes, discutent en donnant l’ouage, l’exemple ou le conseil par un verre de poésie, voir improviser une poésie. Les sahraouis apprécient et aiment la poésie hassanie, d’air de mélodie et fuit d’une inspiration permanente imposée par une nature immense ou l’attente, la méditation, l’extase, la concentration de rassemblement pour faire de l’homme du Sahara un poète inné. Avant la création du centre des recherches des études hassani, cette poésie restait oral et fut transmise oralement d’un bled à un autre, rapidement d’ailleurs et guise aussi de moyens d’informations, quant il n’y avait ni radio ni télévision.
Actuellement quelques trois ou quatre poètes ont réussi à éditer leur Diwane (recueil de poésie). Le centre des recherches et études hassanies s’occupe de plus en plus de rassembler les poèmes, afin préserver ce patrimoine culturel important, constituant non seulement une partie de la culture marocaine, mais une référence relatant les liens solides qui unissent le Maroc à son Sahara, les batailles et les gloires de la résistance au sud du pays, contre l’incursion de l’étranger. Puis cette poésie n’a pas manqué de rappeler l’histoire du pays depuis l’exil du Feu Roi Mohamed V jusqu’à la réintégration des provinces du sud.
Cette poésie a également suivi le développement urbain, social, économique et culturel à nos jours. La poésie hassani n’a même pas manqué de parler de la gastronomie sahraouie.
En effet, si aujourd’hui dans les villes sahraouies, les tables de repas sont garnies, la nourriture dans le temps se composait de plat simple. Les sahraouis se nourrissaient de la viande de dromadaire dans les grandes occasions. Cette viande était cuite dans l’eau et sans sel et de celle des caprins ou séchée pour la préserver pour de longues durées. Ils mangeaient du pain sans levure et buvaient le lait des chamelles et des chèvres et beaucoup de thé.
En effet l’eau étant trop salée, les sahraouis la remplaçaient par le thé pour évider les conséquences de la salinité : les plantes sont salées. La viande des dromadaires et des caprins qui mangeaient ces plantes est automatiquement salée, raison qui explique l’abstention totale d’utiliser le sel dans la gastronomie sahraouie.
La culture sahraouie s’exprime aussi par le genre d’habit porté par l’homme et la femme et le choix des couleurs, bleu blanc pour l’homme et le noir et le bleu pour la femme n’est pas de tout hasard. Les couleurs dit-on, protège le corps des effets des rayons solaires et préserve la peau contre la chaleur. L’homme porte la Deraâ, large et ouverte des deux côtés, avec un saroual (pantalon) large et aéré offrant une grande aisance et relaxation de mouvement du corps. Il porte par ailleurs le chèche (turban) de couleur également bleu, noir ou blanche. Le turban protège la tête et le visage contre le soleil et les tempêtes de sable.
La femme elle, porte un grand morceau de tissu appelé Melhfa, fait dans la coutume ancienne, en réalité de 3 morceaux de couleurs blanche, noire et bleue un peu foncée, tenu au milieu par une ceinture (Hzam). La Melhfa n’est pas cousue mais seulement tenue par deux nœuds au niveau des épaules.
Aujourd’hui, le choix des couleurs est multiple, aussi bien que la qualité et le prix qui varie pour la Deraâ de 300 à 7000 DH et pour la Melhfa de 50 à 2000 DH. La femme sahraouie préférait dans le temps, des bijoux et des bracelets en argent, l’or était considéré comme porte-malheur. Puis elle confectionnait ses produits de beauté elle-même à partir de matières nécessaires comme : El Hargouss, Souak, etc…
En période des règles mensuelles, elle porte une Melhfa enduite par l’indigo (Nila) pendant toute la semaine. L’indigo protège la peau de la femme contre les rayons du soleil.
Pour les cérémonies, la naissance, le mariage, le décès, les traditions sont en partie différentes du reste du Royaume.
Dans la tradition sahraouie, alors que le couple attend son premier enfant, la femme quitte le foyer conjugal au début du 8ème mois pour aller accoucher dans la maison de ses parents. Le 3ème jour après la naissance, une cérémonie se déroule chez les parents de la femme. Le septième jour est organisé une grande fête, en l’honneur de l’enfant avec la famille et les amis. Ce jour-là, la mère choisira le nom de son enfant, tiré au sort, parmi trois noms proposés par les membres de la famille. Si dans l’entourage immédiat de l’enfant, une personne rêve d’un nom pour ce dernier, le nom est adopté sans contestations. Quarante jours après la naissance, la femme rentrera avec son enfant au foyer conjugal.
Jusqu’aux années 70, c’était les familles qui arrangeaient le mariage. De nos jours, c’est l’homme qui choisit sa future épouse. Les femmes de la famille du futur époux, se rendent chez la famille de la jeune promise, afin de lier connaissance et d’entamer les démarches du mariage. Après consentement, les fiançailles, voire même le mariage peut être célébrés le jour même.
Autrefois, les cérémonies de mariage duraient toute une semaine. Aujourd’hui, elles se prolongent seulement à 3 jours. La famille du futur marié se prépare. C’est elle qui va supporter la totalité des frais de la cérémonie. La valeur de la dote et des victuailles de la fête est souvent proportionnelle aux moyens dont dispose la famille du futur époux.
De la ‘’ Samsonite ‘’ remplie de bijoux, aux vêtements choisis par le mari pour sa future compagne, en passant par les tapis, les sacs de sucre, les dromadaires, tous ces présents seront transportés en fanfare au cours d’un long cortège, le premier jour du mariage chez la famille de l’épouse, après que l’acte mentionnant la dote faite à la femme, soit signé dans la maison de la fille par les pères des époux et en présence de douze témoins. Après la signature de l’acte, le mari retourne chez lui et la jeune épouse s’installe pudiquement dans une chambre avec ses amies. Le premier jour est célébré dans la maison de la fille. La fête commence sans la présence des mariés. La mariée rejoindra la fête en début de soirée, quant au marié, il attendra minuit pour venir chercher son épouse et la ramener chez lui. Au petit matin du 2èmejour, les amis des mariés, constatent, à la vue des draps du lit Imphal, la virginité fraîchement immaculée de la jeune épouse. La fille, devenue femme, reçoit sa famille venue lui apporter des cadeaux divers. Peu après, la fête reprend chez le marié avec l’aide matérielle de ses amis. Le 3ème jour, la fille repart chez ses parents, en amenant des cadeaux reçus de la famille de l’homme pour célébrer ensemble le dernier jour de fête. Certains cadeaux seront alors distribués au chanteur, poète et musiciens venus animés le mariage.
Lorsqu’un décès survient dans la famille, tous les amis du défunt viennent rendre une visite qui peut durer plusieurs jours. Dès le premier jour, le défunt est enterré selon le rite religieux. La longue procession jusqu’au cimetière n’est suivie que par les hommes. Pour une veuve, le deuil dure 4 mois et 12 jours. Durant cette période elle ne portera pas de vêtements clairs, ne mettra ni bijoux, ni maquillage, ni parfum, ne sortir pas le soir et ne parlera qu’aux hommes de la famille. Ce délai passé, elle reprendra le cours d’une vie normale.

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